MEASURE WHAT MATTERS
Dans la plupart des domaines qu’on veut améliorer il y une métrique qui nous permet de savoir si on progresse :
- plus de poids aux développés couchés
- moins de kilos sur la balance
- plus de clients
- plus d’argent sur le compte en banque
- moins de ricard à l’apéro
- …
Mais comment savoir si on devient plus vertueux ?
Plus courageux, juste, responsable, rationnel … moins colérique, envieux, fainéant?
On a besoin de savoir si les efforts payent sinon on ne restera pas motivé sur la durée.
PLUTARQUE
Il y a 1800 ans Plutarque en a parlé dans « Sur les moyens de connaitre les progrès qu’on fait dans la vertu ».
Pour lui l’une des raisons pour lesquelles il est difficile de mesurer des progrès en morale est que le changement se fait très lentement. On devient rarement courageux du jour au lendemain, ou après avoir vu un tuto sur youtube.
Plutarque a écrit que le progrès moral est plutôt comme les saisons : un jour c’est l’hiver, il y a des branches sombres et dénudées, et puis un jour on se rend compte que le printemps est arrivé, les feuilles ont poussé, il y a des bourgeons, de la verdure, et du ciel bleu.
Pourtant si les progrès sont difficiles à mesurer, Plutarque dit que ce n’est pas impossible. Il propose plusieurs indicateurs comme par exemple identifier si:
- notre motivation pour devenir vertueux a augmenté
- on remarque, et on est déçu de nous-même quand on ne l’est pas
- on est moins envieux
- on ne se laisse pas affecté par les recherches de status des autres
- on choisit nos médias d’information avec discernement
- on met en pratique ce qu’on étudie
- on fait moins le malin auprès de tout le monde quand on a fait ce qu’il fallait
- on fait ce qu’il faut, même quand personne ne regarde
- on est honnêtes avec nos amis, et ils le sont avec nous
- on admet quand on a tort, on en accepte les conséquences
- on s’inspire de personnes vertueuses
- on est plus calme, on garde notre sang froid
- on est authentique, on s’assume et on accepte les critiques et jugements des autres
- on reconnait humblement que malgré tout ce qu’on a appris, on n’est qu’un petit padawan sur le chemin du progrès.
Plutarque nous permet de progresser mais on ne peut toujours pas mesurer.
Here comes Benjamin Franklin.
Plutarque (46 – 125)
BENJAMIN FRANKLIN
Dans la lignée de Plutarque, Franklin a identifié 12 vertus qui étaient récurrentes chez les personnes qu’il admirait et qui selon lui, lui permettrait de réussir sa vie.
- tempérance
- silence
- ordre
- résolution
- frugalité
- travail
- sincérité
- justice
- modération
- propreté
- tranquillité
- chasteté
- humilité (rajouté plus tard dans sa liste)
Mais il est allé plus loin, il a mis en place un système pour mesurer sa progression: il tenait un carnet qu’il annotait tous les jours en faisant chaque semaine un focus sur une vertu.
Ex : semaine 1 : tempérance ; semaine 2 : silence ; etc
Benjamin Franklin (1706 – 1790)
Au bout de treize semaines, il repartait à zéro, ce qui faisait quatre sessions complètes d’entrainement par an. (13×4=52)
Benjamin Franklin ayant été l’un des pères fondateurs des Etats Unis, à l’origine de la constitution américaine, Président, l’un des premiers abolitionnistes, écrivain et inventeur renommé (invention du paratonnerre, du poêle à bois à combustion contrôlée, du principe de la bibliothèque de prêt…) force est de constater que la pratique de ces vertus ne lui a pas trop nui, et que sa méthode semble donner des résultats acceptables.
& NOUS
Tout le monde n’a peut-être pas envie d’être chaste ou propre, mais faire deux ou trois remplacements ne devraient pas trop affecter le principe de la méthode.
C’était quoi déjà nos résolutions pour 2021 ?
Cheers
Seb.
Seb.
Ps: pour être informé des nouveaux posts, abonnez vous au compte insta Bonum Wisdum
