CE QUI FRAPPE
…quand on regarde le documentaire Fragments Folk, c’est le talent des artistes, leur authenticité, et leur humilité. La musique folk a toujours ce naturel brut déconcertant qui lui donne cette noblesse d’âme.
Dans le documentaire la plupart des artistes insiste sur l’influence de leur environnement : il donne une teinte boisée et pure à leur musique. Les boudhistes diraient que les créations sont « dependant arising » : elles émergent en fonction de l’environnement qui les entoure. D’ailleurs dans le documentaire on voit bien que celui qui galère plus habite à … New York.
Reflexion pour plus tard : serait il possible de faire un bon album folk à Pékin?
Ce qui frappe aussi, c’est ce mélange subtil de simplicité, de mélancolie heureuse (saudade en portugais) et de résilience. Une certaine forme d’ataraxie. Comme si des métalleux rentraient d’un stage d’été avec Epicure et Marc Aurèle.
Héraclite a écrit dans ses Fragments à lui qu’on ne « traverse jamais deux fois la même rivière » car on est en perpétuelle évolution. Sans aller jusqu’à dire qu’on n’est plus la même personne après avoir vu Fragments Folk – clairement pas – ce documentaire est en tout cas rafraichissant.